Le projet présente deux visages. Il s'inscrit parfaitement dans le skyline qui se déploie le long des quais, de la Bibliothèque Nationale jusqu'au Front de Seine, tout en s'affirmant comme un fragment de paysage russe enclavé dans le tissu urbain parisien.

Depuis le Pont de l'Alma, le centre culturel et l'église apparaissent comme deux édifices gémellaires : l'un tourné vers le sol, l'autre lancé vers le ciel. Le premier, à l'échelle de la ville, marque le départ de l'avenue Rapp, tandis que le second, à l'échelle du territoire, se dresse comme un signal perceptible de très loin. Placée au fond du jardin, composé d'un étang bordé de bouleaux, l'église réutilise non conventionnellement deux éléments traditionnels de l'architecture religieuse orthodoxe : les coupoles dorées à la feuille et les chatiors blancs, comme celui de l'église de Kolomiénskoïé. Ici des bulbes tronconiques viennent se glisser dans des campaniles creux, pensés comme des exosquelettes porteurs.